Le Prix littéraire France-Canada
L'Association nationale France-Canada remet un prix littéraire à une auteure ou à un auteur canadien francophone ou anglophone ou bien à un auteur français traitant de sujets franco-canadiens. Ce prix a pour objectif de récompenser des écrivains dont le travail a été particulièrement prolifique au cours de l'année et dont les inspirations sont influencées par un parcours interculturel.
Nos Lauréats
LauréatE 2023 : Dominique Sylvain
Dominique Sylvain est née en 1957 à Thionville en Lorraine.
Elle travaille pendant une douzaine d’années à Paris, d’abord comme journaliste, puis comme responsable de la communication interne et du mécénat chez Usinor.
Elle séjourne ensuite de nombreuses années au Japon et à Singapour. Tokyo, où elle a vécu dix ans, lui inspire son premier roman, Baka ! (1995) qui met en scène la détective Louise Morvan. Dominique Sylvain obtient le Grand Prix des lectrices de ELLE en 2005 pour son huitième roman, Passage du Désir, qui signe l’acte de naissance du duo franco-américain Lola Jost et Ingrid Diesel. Elle est également l’auteur de Vox, prix Sang d’encre 2000, de Strad, prix Polar Michel-Lebrun 2001, Guerre sale, prix LIRE du meilleur polar 2011 et de Une femme de rêve, prix Claude Chabrol 2020.
Dix-huit romans ont été publiés dans la collection Chemins Nocturnes des Éditions Viviane Hamy, et traduits dans une dizaine de langues. Dominique Sylvain a également écrit de nombreuses nouvelles. Mousson froide, son dernier roman, a été publié aux Editions Robert Laffont en mars 2021.
Dominique Sylvain est également directrice éditoriale d’Atelier Akatombo, maison d’édition spécialisée dans la traduction d’ouvrages japonais qu’elle a fondée en 2018 avec son mari, Franck Sylvain.
France-Canada est heureuse de remettre son Prix littéraire à Dominique Sylvain le 24 mai 2023 à St Malo. Plus de détails à venir !
Lauréat 2019 : Guy Delisle
Guy Delisle se passionne enfant pour les classiques de la bande dessinée franco-belge, dont Astérix, Tintin, Blake et Mortimer, et plus particulièrement Lucky Luke et décide de devenir auteur de bande dessinée ! Mais, au Québec, le marché de la bande dessinée est quasi-inexistant et aucune école ne forme les dessinateurs en herbe aux subtilités de l’art séquentiel. Guy Delisle effectue donc un détour par le cinéma d’animation, dont il apprend les bases au Sheridan College de Toronto, avant de s’embarquer pour l’Europe en 1988 en quête de débouchés professionnels. C’est le début d’une carrière d’animateur d’une dizaine d’années au cours de laquelle il travaille avec la jeune équipe de Folimage à Valence. Déjà friand de voyages, il enseigne l’animation pendant un an à La Réunion. En 1994, il réalise son propre courtmétrage, Trois Petits Chats, qui lui vaut d’être remarqué par le grand réalisateur Michaël Dudok de Wit, avec lequel il collabore sur Le Moine et le Poisson, primé au festival d’Annecy en 1995. Par la suite, Guy Delisle participe à la production de nombreuses séries télé : Papyrus, Les Contes du chat perché et La Mouche d’après Lewis Trondheim. Son expérience de superviseur de l’animation en Chine lui fournit la matière de Shenzhen, carnet de voyage et chronique drolatique d’un animateur confronté au système de production chinois et une culture impénétrable. Le virus de la bande dessinée s’empare à nouveau de Guy, qui publie la plupart de ses travaux à L’Association, notamment Aline et les autres, remarquable exercice de style proche de son travail en animation, nommé par le Comics Journal parmi les cinq meilleurs albums européens parus en 1999, et suivi en 2001 par Albert et les autres. Dessinant parallèlement la série humoristique Inspecteur Moroni chez Dargaud, l’auteur publie en 2002 Pyongyang, un nouveau récit de voyage lié à son métier d’animateur, cette fois en Corée du Nord, un témoignage précieux sur le pays le plus fermé de la planète. Par son regard à la fois acéré et bienveillant sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la série d’ouvrages consacrée à ses séjours en Asie. Avec Chroniques de Jérusalem en 2011, il reprend encore une fois le mode du journal de bord pour raconter son expérience en Israël.
Né en 1966 à Québec
(Canada)
France-Canada est heureuse de remettre son Prix littéraire à Guy Delisle, le jeudi 17 octobre à 19H dans les salons de la Mairie de Paris 7ème, pour l’ensemble de son œuvre, et ce, à l’occasion de la sortie du 4ème tome du Guide du Mauvais Père chez les Éditions Delcourt. Madame la Maire, Rachida Dati, recevra cet événement dans les salons de la mairie du 7ème. La remise du Prix sera suivie d’un échange avec l’auteur, d’une séance de dédicaces et d’un cocktail.
Lauréat 2014 : Joseph Boyden
Né en 1966 en Ontario
(Canada)
L’Association Nationale France-Canada a remis son 1er Prix France-Canada à Joseph Boyden pour son excellent roman Dans le grand cercle du monde.
Son roman raconte l'histoire d'un jeune jésuite français venu en Nouvelle-France pour évangéliser les Indiens. Celui-ci est abandonné par ses guides et capturé par les Hurons en même temps qu'une jeune Iroquoise.
L'auteur s'inspire régulièrement de ses origines irlandaises, écossaises et autochtones (cree) dans l'écriture de ses romans qui se composent souvent de personnages autochtones du Nord de l'Ontario et de personnages jésuites et français.
Ce roman, intitulé The Orenda en version anglaise et orginale, a reçu des critiques positives lors de sa publication. Le National Post a qualifié l’arrivée de ce roman comme la naissance d’un classique « intemporel » et le magazine littéraire Quill & Quire l’a surnommé de « magnifique bête littéraire ». Le roman de Joseph Boyden était en lice pour le Prix du Gouverneur général dans la catégorie fiction anglaise 2013 et était attendu pour le prix Scotiabank Giller 2013. C’est en 2014 que ce roman a été pleinement reconnu. D’abord soutenu par le journaliste Wab Kinew pour l'édition 2014 du Canada Reads, qu’il remporte le 6 mars 2014, il décroche également le Prix Littérature-monde étranger au Festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo le 7 juin.